Après une nuit agitée dans le train de nuit à cause de la présence de cafards dans la cabine, (11h de transport depuis Hanoi) nous sommes arrivés à la gare de Lao Cai un peu avant 6h du matin. De là, nous avons pris un bus pour le centre ville de Sapa afin de rejoindre notre guide pour le séjour « trek » que nous avions réservé via Booking.
La ville de Sapa est la « base arrière » pour la plupart des randos de la région. C’est d’ailleurs une atmosphère particulière de « départ de trek » qui y règne. Il fait plutôt froid à cause de l’altitude.
Arrivés à Sapa, en descendant du bus, nous avons confondu notre guide avec les femmes qui mendient et qui accostent tous les touristes. (la honte)
Finalement, au bout de 20 minutes, on a pu se retrouver et démarrer la randonnée. Son mari a récupéré nos backpack sur sa moto pour les emmener directement à la Homestay, située de l’autre côté de la montagne que nous devions traverser.
Lisa, notre guide, est Hmong (black Hmong plus spécifiquement en raison de la couleur de vêtements dominante portée par son ethnie). C’est sa soeur Surely qui gère la homestay dans laquelle nous avons séjourné. Le deuxième jour de randonnée a été l’occasion d’en savoir un peu plus sur la culture Hmong et leur traditions.
La randonnée était « costaud » pour les personnes ne pratiquant pas la montagne régulièrement (on monte pendant 4h sans discontinuité et une fois arrivée au sommet, on entame la descente un peu abrupte). Pas le droit de se plaindre…La guide a un très bon rythme et plutôt soutenu.
Et pour cause, durant toute la randonnée, une petite jeune fille de 14 ans nous a suivi. Elle était en sandales et portait un « sac à dos »…sauf qu’après quelques km de marche, on réalise que ce n’est pas un sac à dos ..Elle portait un bébé recouvert d’une couverture dans son dos. Il était âgé de quelques mois. et nous avons eu la confirmation par la guide que c’était le sien. A la fin de la rando qui a duré 6h, elle nous a vendu des petites pochettes artisanales, sa principale source de revenus. C’est ainsi qu’elle gagne sa vie, dans une communauté / ethnie pauvre du nord du Vietnam. Elle était vraiment charmante et très aidante dans les passages difficiles. Elle nous trouvé des bâtons de marche taillés dans le bambou, ce qui nous a beaucoup aidé vers la fin de la randonnée.
Puis, nous nous sommes enfin posés à la homestay ou presque ! Le chalet était fermé sur ordre du chaman en raison de superstition. Les parents de la gérante Surely étant croyants, ils ont respecté les consignes du chaman du village. Heureusement, la fermeture prenait fin le soir même à 18h après purification des lieux. Un petit ruban rouge était accroché sur chacune des poignées de portes extérieures du chalet.